Les différents “Psys”

Les psychiatres sont des médecins qui, en plus de leur cursus général, ont fait une spécialisation en psychiatrie : en moyenne, ils ont fait 10 ans d’études. Ils sont donc les seuls à pouvoir prescrire des médicaments (et à être pris en charge par la sécurité sociale).
Initialement, ils sont censés intervenir pour des troubles mentaux graves qui nécessitent souvent une prise en charge médicamenteuse (anxiolytique, antidépresseur, antipsychotiques…).

Les psychiatres ne sont formés initialement ni à prendre en charge leur patient autrement que par voie médicamenteuse, ni des troubles psychologiques plus « bénins ». Beaucoup de psychiatres cherchent donc à compléter leur pratique avec une autre : celle de la psychanalyse (le plus souvent) ou d’une forme de psychothérapie, pratiques qui ne nécessitent officiellement aucune formation supplémentaire.

Les psychologues sont des spécialistes de la compréhension de l’esprit et sont formés à cela durant 5 années d’études (et non à la psychothérapie). Les psychologues peuvent intervenir dans plusieurs domaines : la psychologie clinique (correspond au champ de la santé), la neuropsychologie, la psychologie du travail (ce qui correspond à travailler dans les RH)…

En psychologie clinique, après une évaluation des difficultés, le psychologue apporte une aide adaptée : il peut soit proposer une orientation vers un autre professionnel de la santé, soit proposer une psychothérapie qu’il mènera lui-même s’il s’en sent capable.
Comme les psychiatres et les médecins, les psychologues cliniciens peuvent ajouter à leur titre, celui de psychothérapeute sans avoir effectué de formation supplémentaire en ce sens. Certains ont donc suivi une formation à une ou plusieurs formes de psychothérapie alors que d’autres n’en ont jamais fait. Soyez donc attentif à la formation complémentaire en psychothérapie ! Comme les psychiatres, beaucoup de psychologues sont également psychanalystes.

Les psychomotriciens ont une formation de 3 ans et proposent des thérapies à médiations corporelles (via du sport, de l’expression corporelle, musicale…) qui ont pour but de faire la liaison entre corps et psychisme. Cela a pour objectif de prévenir ou de ré-éduquer des troubles psycho-moteurs.

C’est depuis 2010 que ce titre est protégé par la loi. Ont accès automatiquement à ce titre : les médecins (quelle que soit leur spécialité), les psychologues cliniciens et les psychanalystes membres d’une association reconnue. D’autres professionnels (quel que soit leur métier) peuvent bénéficier de ce titre s’ils ont suivi une formation reconnue (avec une durée aléatoire en fonction des écoles).
Un psychothérapeute propose un accompagnement psychothérapeutique qui repose sur la parole et s’intéresse au vécu de l’individu, à ses ressources internes ainsi qu’à son épanouissement. Il existe un champ extrêmement large de formes de psychothérapies et chaque psychothérapeute adapte sa méthode thérapeutique de prédilection en fonction de son vécu, de son éthique, de son patient…

Le titre de psychanalyste n’est pas un titre reconnu par l’Etat : cela signifie que n’importe qui peut s’autoproclamer psychanalyste. Néanmoins, la majorité des psychanalystes est rattachée à une association/école de psychanalyse et a dû suivre elle-même une psychanalyse.
L’objectif d’une psychanalyse est de mieux se connaître à travers un approfondissement de son vécu interne, de ses défenses psychiques, de ses mécanismes inconscients… L’objectif premier n’est donc pas d’aller mieux mais de pouvoir expliquer l’origine de certains comportements ou de certaines pensées ou désirs. Il est donc conseillé d’être stable psychiquement et relativement équilibré pour s’engager dans ce type de travail car cela n’aide pas forcément pour gérer ses difficultés quotidiennes.

Les psychopraticiens/thérapeutes ne sont pas des titres reconnus par la loi donc n’importe qui peut, sans formation préalable, s’autoproclamer de la sorte. Cette appellation ne veut pas dire pour autant que le professionnel en question sera malhonnête et mauvais mais il faut néanmoins être très bien renseigné sur le sujet avant de s’engager dans un tel travail avec lui.
L’objectif de ces professionnels est le même que celui des psychothérapeutes.